La sciatique
De tous les sports, c'est le cyclisme qui prédispose le plus aux problèmes de sciatique. Cette affection se manifeste d'abord par une gêne, puis par une véritable douleur qui irradie dans la fesse et la cuisse.
Un muscle doublement sacré
Le principal responsable de la sciatique est le pyramidal fessier. Tous les cyclistes devraient connaître ce muscle. D'abord parce qu'il contribue au mouvement de pédalage. Ensuite, parce qu'il est souvent le siège de douleurs qualifiées d'exquises bien qu'elles n'aient rien d'agréables. On le désigne aussi par l'expression "muscle sacré" puisqu'il s'insère sur le sacrum, l'os qui termine la colonne vertébrale. Il chemine ensuite à travers le petit bassin et termine sa course sur une arête osseuse en haut du fémur, appelée grand trochanter. Par sa situation profonde, le pyramidal se trouve en contact avec beaucoup d'autres muscles (fessiers, jumeaux du bassin), mais aussi avec des artères, des veines, des vaisseaux lymphatiques, etc. Et puis, surtout, il côtoie des nerfs comme le grand et le petit sciatique. Et c'est là que les choses se compliquent. Car en prenant du volume, il arrive que le pyramidal comprime les cellules nerveuses, ce qui entraîne des sensations de "noeuds" musculaires et des douleurs sciatiques.
Une pyramide, à quoi ça sert ?
A vélo, le pyramidal est sollicité à chaque fois qu'on tend la jambe. Sur un parcours plat de
Repos forcé
Que faire en cas de douleur ? Tout d'abord consulter le médecin ou le kiné qui détermineront l'origine de la plainte. Celle-ci peut être musculaire, comme nous venons de l'expliquer, mais elle a parfois d'autres causes. Par exemple, un lumbago avec compression du nerf sciatique au niveau des vertèbres lombaires. De toute façon, il faut prévoir un arrêt de l'activité cycliste d'une à plusieurs semaines suivant la gravité du cas. On s'efforcera cependant de garder la forme grâce à des activités moins agressives pour le pyramidal, la natation par exemple. On évitera aussi les longs trajets en voiture ou les interminables positions debout.
Le retour au nerf libre
Il se peut que ni les étirements, ni l'ostéopathie, ni les massages, ni même les infiltrations n'apportent de réconfort. Il faut alors envisager l'intervention chirurgicale. Celle-ci consiste en une neurolyse, c'est-à-dire une libération du nerf sciatique par la section partielle du muscle pyramidal au niveau de la jonction musculo-tendineuse. Cette intervention apporte une solution assez radicale au problème, à condition évidemment de bien suivre le programme de rééducation et de remusculation pour lequel il faut prévoir un délai minimum de six mois.
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