Témoignage ...
Plusieurs enquêtes récentes montrent que la santé est le premier critère qui fait pencher la population pour l’usage du vélo, que cet usage soit quotidien ou occasionnel.
La pratique du vélo est accessible à plus de 90 % de la population. Les faits leur donnent raison.
Presque tout le monde se déplace au moins trente à soixante minutes par jour. Qui peut prétendre consacrer le même temps à faire du sport ou un effort physique régulier ? Le vélo combine les deux, c’est le "tran-sport" .
Plusieurs médecins britanniques se sont distingués au cours des dernières années dans l’étude des effets de la pratique régulière du vélo sur la santé, et en particulier sur les maladies cardio-vasculaires. Le cœur des cyclistes affiche une santé étonnante. Au Royaume-Uni, il y a environ 200 cyclistes tués sur la route par an, et 125.000 décès des suites d’une maladie cardio-vasculaire… Cela fait dire aux auteurs de ces études que, malgré les (piètres) conditions de sécurité des cyclistes à l’heure actuelle dans ce pays, la pratique régulière du vélo allonge l’espérance de vie d’au moins deux ans. Le docteur Hillman a calculé un rapport de 20 à 1 entre le risque encouru à vélo et le gain de santé général obtenu du fait de la pratique régulière du vélo, avec une grande marge pour obtenir un rapport encore plus favorable.
L’usage du vélo au quotidien permet une diminution des maladies cardio-vasculaires et du stress. D’après la prestigieuse British Medical Association, 1/2 heure de vélo par jour permettrait de diminuer ce risque par 2.
Plusieurs études de médecins britanniques et hollandais ont démontré que la pratique régulière du vélo entretient le fonctionnement du coeur, à un tel point que les maladies cardiovasculaires du premier ou du deuxième degré, qui touchent 50% des hommes de l’ensemble de la population dès l’âge de 52 ans, n’atteignent les cyclistes réguliers de façon similaire que 14 ans plus tard. Quand aux maladies du troisième degré, les plus graves, elles touchent 50% de la population masculine à 61 ans, alors que chez les cyclistes quotidiens, elles n’ont pas d’apparition significative ! En deux ans de vélo régulier, on augmente également ses performances respiratoires de 13% ! A vélo, on se fait du bien.
Il réduit également les risques de diabète chez les adultes, d’obésité et d’hypertension (réduction des risques de 30 %). Il améliore la qualité de la masse osseuse, l’endurance ainsi que le bien-être psychologique.
Aux Etats-Unis, le citoyen moyen prend de 800 à 900 grammes par an : ce gain de poids pourrait être évité en marchant 2.000 pas de plus par jour. Donc, bougeons ! En faisant nos déplacements à vélo, par exemple ! D’après les cyclistes qui ont participé à l’opération "1 mois à vélo à Bruxelles" entre 1999 et 2002, leur motivation principale à (re)faire du vélo est de faire de l’exercice et d’entretenir leur condition physique tout en assurant leurs déplacements usuels. Le vélo au quotidien est efficace contre l’obésité.
Une récente étude de l’Université de Copenhague, menée sur 30 ans parmi 17.500 hommes et 13.500 femmes entre 20 et 93 ans, est arrivée à la conclusion que rouler à vélo tous les jours diminue de 50% les chances d’attraper des maladies graves (la pratique du vélo ne muscle pas que les mollets ; elle muscle aussi le cœur), que rouler régulièrement à vélo est plus sain que pratiquer un autre sport de manière intensive, et qu’il suffit d’un quart d’heure de vélo tous les jours pour obtenir un effet notable sur sa santé (entre 3 et 5 km à allure modérée). Quand on sait que plus de la moitié des déplacements de tous les Belges ne dépasse pas 5 kilomètres….
2,5 : c’est le nombre d’années que vous ajoutez à votre espérance de vie en pratiquant le vélo régulièrement, accidents inclus. C’est le Docteur Hillman de la Policy Studies Institute à Londres qui l’affirme dans une étude de 1994 qui démontre aussi que, pour une personne de plus de 70 ans, le risque d’accident cardio-vasculaire (25% des décès en Belgique) est divisé par 100 ! Il est donc dangereux de ne pas rouler à vélo !
"Les individus qui s’aèrent quotidiennement sur le chemin du travail ont un taux moindre d’absentéisme et ont des performances meilleures au travail." La prime des 20 cents d’euro au km qui les récompense de leur pratique du vélo au quotidien bénéficie à la productivité de l’entreprise. Par exemple, l’absentéisme des postiers belges est près de deux fois moindre en Flandre en comparaison avec la Wallonie (7,04% en Flandre, 12,49% en Wallonie). Cette différence peut s’expliquer par le fait que les postiers flamands font du vélo soit pour aller travailler, soit lors de leurs tournées.
Une étude menée par des scientifiques madrilènes en 2010 a notamment dévoilé que les adolescentes qui se déplacent à pied ou à vélo pour rejoindre leur établissement scolaire réalisent de meilleurs scores aux tests verbaux et mathématiques.
L’étude a comparé les résultats de tests cognitifs menés auprès de 1700 élèves âgés de treize à dix-huit ans dans cinq villes espagnoles. Parmi les filles, les chercheurs ont constaté de meilleures performances pour celles qui se déplaçaient à pied ou à vélo pour aller à l’école, avec des résultats supérieurs pour celles dont le trajet durait au moins quinze minutes. De précédentes études ont déjà mis en évidence le fait que la pratique d’une activité physique favorise chez les adolescents certains facteurs liés à l’apprentissage, comme la concentration ou la mémoire. Les chercheurs précisent cependant que les résultats enregistrés sont indépendants de la pratique d’une activité physique extra-scolaire.